mardi 11 mars 2014

Gustave, Jean-Luc et Hervé - variazioni capresi

Avril 2000

"Je deviens maintenant comme le père Chateaubriand, qui pleurait à tous les enterrements. Le moindre fait me plonge dans des rêveries sans fin. Je m’en vais de pensées en pensées, comme une herbe desséchée sur un fleuve, et qui descend le courant flot à flot.
Non, ne te moque pas de moi de vouloir voir l’Italie. Que les épiciers s’y amusent aussi, tant mieux pour eux. Il y a là-bas de vieux pans de murs, le long desquels je veux aller. J’ai besoin de voir Capri et de regarder couler l’eau du Tibre."
Gustave Flaubert, Lettre à Louis Bouilhet, 19 décembre 1850

Le Mépris (1963) - Villa Malaparte



Jean-Luc Godard (et avant lui Alberto Moravia) et Hervé Vilard racontent en fait à peu près la même histoire. Celle de la fin de l'amour. Même si Capri est dans l'une le lieu où il commence et s'épanouit, dans l'autre celui où il meurt.
La légende familiale (et j'ai tendance à la croire, elle a bonne mémoire) veut que lors de l'été 1965, pour me faire rire aux éclats, il suffisait de se pencher sur mon landau et de me dire "Capri, c'est fini !". Cruelle enfant, tout de même. Ou plutôt ignorante, mais on me pardonnera certainement de ne pas avoir su, à quatre ou cinq mois, ce qu'était un chagrin d'amour...

2 commentaires:

  1. Ce n'était pas La plus belle pour aller danser?

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  2. Aussi, aussi... Mais celle-là, que ma maman chantait aussi, donc, je crois qu'elle me faisait non pas éclater de rire, mais sourire de ravissement.

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